Je suis née le 11 juillet 1992 en plein milieu d'une belle journée d'été, dans la magnifique ville de Lyon, à l'occasion d'une visite à mes grands-parents maternels. 3 minutes après moi est né mon frère Thomas et ma mère a du encore faire de nombreux efforts pour que le troisième enfant Cooper, Hugo, naisse enfin, près d'un quart d'heure plus tard. Bref, revenons-en à moi, puisque je suis sensée vous raconter mon enfance. Mes parents sont les principaux actionnaires du groupe automobile Mini (haha quelle coïncidence.. ^^) autant vous dire tout de suite que personne dans ma famille n'a jamais manqué de rien. Mon père était très souvent absent car il devait voyager afin de promouvoir la marque, mais il a toujours été malgré tout très proche de nous, tout comme ma mère qui passait ses journées à s'occuper de nous. Et autant dire qu'elle avait fort à faire... Dès notre naissance, mes parents ont décidé qu'ils n'engageraient pas de nourrice pour nous garder pendant qu'ils travailleront. Ainsi, Maman est devenue femme au foyer pendant que Papa récupérait ses charges de travail en plus des siennes. Pour être franche, je ne sais pas lequel des deux avait le plus de boulot et surtout le plus pénible. En effet, enfants, mes frères et moi étions de vraies teignes. Bien sûr, j'aurais pu être cette mignonne petite fille toute sage et tranquille qui ignore ses bagarreurs de frères en jouant à la poupée, mais ce n'était pas du tout mon truc. Dès que nous avons su marcher, nous faisions des courses poursuites à travers la grande maison familiale, forçant ma mère à nous courir également après. À 4 ans, nous nous lancions des voitures, poupées ou tout autres jouets à notre portée les uns sur les autres. Plus tard c'était des courses de celui qui monterait le plus vite en haut de l'arbre, puis en skate ou en roller. Nous étions de vraies terreurs et ma pauvre maman ne savait plus vraiment quoi faire à part nous punir à chaque bêtises, sachant très bien que nous recommencerions. J'ai toujours été proche de mes frères, et je suis fière que ce soit toujours le cas aujourd'hui.

À partir de mes 13 ans, j'ai commencé tout doucement à me séparer de mon côté garçon manqué qui me collait à la peau depuis toujours après avoir grandi auprès de mes frères. Le skate, le sport et les batailles m'intéressaient moins, peut-être parce que le physique de Thomas et Hugo commençait à prendre le dessus sur le mien. Pour le plus grand bonheur de ma mère, je consentis enfin à porte des robes et je refusai d'aller chez le coiffeur jusqu'à ce que mes cheveux tombent sur mes épaules. Car pendant des années j'ai porté à peu de choses près la même coupe de cheveux que mes frères. C'est donc une nouvelle Emma féminine qui est arrivée à la rentrée de 2005 et ce fut le changement total. J'avais toujours été populaire du fait de la position de mes parents, de mon statut social et parce que malgré mon côté garçon manqué, beaucoup de filles m'admirait. Mais là c'était totalement différent, je voyais que les filles n'enviaient plus mon courage et ma témérité mais mes formes et mes traits, les garçons ne me voyaient plus comme la fille avec qui ils jouaient au foot mais plutôt comme celle qu'il faudrait bientôt mettre dans leur lit. N'influençant en rien mes études, je suis devenue la fille avec laquelle sortir et que tout le monde devait recevoir et ça n'a jamais changé depuis. Malgré cela, en 7 ans, je ne suis sortie qu'avec 5 garçons, n'ayant jamais voulu être la fille facile et la dévoreuse d'homme que tout le monde aurait voulu voir. Je n'ai jamais causé aucun problème à mes parents, en étant la meilleure que je pouvais dans tous les domaines. Ma nouvelle notoriété ne m'a heureusement absolument pas éloignée de ma famille de qui je suis extrêmement proche. Elle m'en a peut-être même rapproché, si c'est possible. Mes parents n'étaient que trop heureux de m'emmener à des galas de grande importance et surtout, surtout ma mère n'en revenait de pouvoir m'amener à des défilés de mode, sa passion depuis toujours et depuis mes 16 ans, la mienne. Mon premier défilé en tant que spectatrice a été celui de la collection printemps-été 2005 Versace et je m'en souviens comme si c'était hier. Depuis ce jour, maman et moi courrons les défilés de Los Angeles et nous rendons le plus souvent que les cours me le permettent aux différentes Fashion Weeks.

À mes 18 ans, mes parents ont considéré qu'il était ridicule de suivre la loi américaine qui déclare la majorité à 21 ans et nous ont proposé à mes frères et moi-même de quitter la maison car la seule hantise de mes parents est que nous pensions qu'ils sont trop étouffants. Après une longue réflexion, car nous étions plutôt réticents à l'idée de quitter le cocon familial, nous avons tous les trois acceptés de prendre chacun un appartement, mais pas trop éloigné les uns des autres ni de la villa Cooper pour continuer à voir nos parents. En ce qui concerne les études, j'ai arrêté la fac d'économie il y a quelques mois pour empêcher mon petit ami, professeur d'histoire, ne se fasse pas renvoyer. Cette décision a été loin d'avoir été un sacrifice de ma part, puisqu'en parallèle je travaille depuis près de 7 mois en tant que styliste pour la maison McQueen. Très honnêtement, j'ai tout pour être heureuse aujourd'hui, le métier de mes rêves, un petit ami parfait, une famille aimante et des amis merveilleux. Depuis le lycée j'ai une bande d'amis absolument incroyable que j'aime à la folie, et d'ailleurs c'est la folie tous les soirs !

Je suis styliste chez Alexander McQueen. Je suis passionnée de mode, de danse, de cinéma et de sports. Je suis en couple avec Micah Dickens. Je suis spontanée, généreuse, drôle et fidèle, mais aussi rancunière, bordélique, bavarde et grossière.